يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

lundi 5 novembre 2007

Trois témoignages

Voici trois témoignages recueillis en France par Rémi. Vous pouvez les écouter sur le blog ou les télécharger en podcast en vous abonnant à ce flux.


Le premier témoin de cette guerre d’ Algérie a été appelé en juillet 1960, et raconte la situation dans laquelle se trouvaient les soldats français envoyés sur place. D’après lui, cette guerre n’en est pas vraiment une à son début en 1954, mais plutôt une répression des attentats commis principalement par le FLN. Il connaissait des harkis qui faisaient partie de sa compagnie. Il était particulièrement soulagé et tout à fait d’accord avec la décision d’indépendance. Il est resté au total entre 14 et 15 mois en Algérie.

La second témoin n’est autre que sa femme, qui fut en quelque sorte « spectatrice » de cette guerre. Selon elle, les médias ne disaient pas toute la vérité sur la guerre et en particulier les massacres qui se passaient sur place : « le peuple ne devait pas tout savoir » disait-elle.

En revanche, les médias parlaient beaucoup du FLN, qui était le principal groupe manifestant pour l’indépendance algérienne. Mais si cette guerre était une version parfois différente de la réalité du terrain, elle était plutôt mal perçue d’après ce deuxième témoin surtout car les soldats envoyés sur place étaient pour la plupart très jeunes. A l’indépendance, cette dame était heureuse et en accord avec la décision prise par Charles DE GAULLE, mais elle n’a pu prendre part au referendum organisé sur l’indépendance de l’Algérie, car elle n’avait que 20 ans.


Le troisième témoin se nomme René CLAUDE, il a été appelé pour cette guerre en 1960 et est donc resté environ 2 ans en Algérie. Lui, connaissait certainement des gens sur place, ainsi que des harkis et des pieds noirs, mais certains de ces pieds noirs n’étaient, pour lui, « pas des colons » puisque certains étaient ouvriers.

Il n’a pas participé à la bataille d’Alger. A l’indépendance, il était lui aussi d’accord avec l’idée d’indépendance algérienne, et donc du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il qualifie les massacres de cette guerre comme étant choquants mais normaux, car, selon lui, il ne peut exister de guerre propre.

Entretiens et présentation : Rémi Decombe

[Photos : Près de Sétif, 1958; collection personnelle de Paul Augris]

1 commentaire:

mimi a dit…

moi c myriam de rouiba alger bonne année a tt les arabes 1 2 3 vive l'algerie